Prenons soin de nos personnes âgées pour mieux apprendre d’elles
Ceci n’est malheureusement pas un scoop, il existe de nombreuses formes de discrimination. Nous parlons régulièrement de celles liées à l’origine ou au handicap et connaissons beaucoup moins les discriminations envers les personnes âgées.
Les personnes âgées en difficulté
Cette forme de discrimination a un nom, l’âgisme.
Cette conduite reste extrêmement courante, et s’est particulièrement banalisée, notamment dans nos sociétés occidentales. Fragiles, dépendantes, ou encore asociales, ces clichés bien ancrés sur les personnes âgées. Ce qui rend la lutte difficile alors que ce phénomène constitue une violation pure et simple des droits de l’homme.
L’âgisme se manifeste quotidiennement sous diverses formes autour de stéréotypes qui perdurent, notamment en ce qui concerne l’emploi. En 2016, la France compte près de 874 000 chômeurs de plus de 60 ans. Le travail des seniors reste tabou, l’Hexagone est d’ailleurs à la traîne par rapport à ses voisins européens. Cela se voit, avec un taux d’emploi de 25 % contre une moyenne européenne de près de 36 %. Les entreprises restent encore particulièrement frileuses à l’idée d’employer un senior. Ils sont encore considérés comme des fardeaux sociaux plutôt que comme des vecteurs d’expérience et de valeurs. Les seniors se voient également imposer des politiques limitant d’autres libertés. Par exemple l’accès aux urgences, aux prêts bancaires ainsi qu’à des services de base comme certaines assurances.
Comment lutter contre ce phénomène
Cette discrimination n’est pas sans conséquences sur la santé de nos anciens. Nombre d’entre eux considèrent que leur vie est de moindre importance, et sont en proie à des formes d’isolement social. Ces attitudes négatives ont aussi des répercussions physiques. Car, une personne âgée dépressive vit en moyenne 7 ans et demi de moins qu’une personne plus positive.
Pour faire face à ce fléau et préserver nos « vieux », le secrétaire d’état à l’ONU Ban Ki Moon assure qu’il est primordial de changer la manière dont les personnes âgées sont perçues. De même que John Beard, directeur du vieillissement et parcours de vie à l’OMS estime que les personnes âgées ne devraient plus être contraintes de prendre leur retraite à un âge défini.
Les auxiliaires de vie en sont convaincus, chacun peut lutter à son niveau contre les discriminations et faciliter l’inclusion des personnes âgées.