Alerte sur la fin de vie des seniors
Un rapport sur la situation des personnes âgées en fin de vie détaille de nombreuses propositions visant à améliorer leur quotidien. Cela passe avant tout par un meilleur accompagnement.
Des chiffres pas assez connus du grand public
13 000 personnes âgées meurent aux urgences chaque année. Un suicide sur trois concerne un senior (soit 3 000 par an). Les chiffres de l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) publiés cette semaine sont éloquents et montrent un envers du décor à la fois inquiétant et trop peu médiatisé.
Il y a de moins en moins d’infirmières de nuit dans les EHPAD, établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Seulement 15% des maisons de retraite en disposent. Du coup, on dénombre également 18 000 hospitalisations de fin de vie annuelles.
Des mesures concrètes et plus respectueuses
Les droits des seniors doivent être davantage respectés, estime l’ONFV. Les individus d’un certain âge doivent pouvoir choisir d’aller où ils veulent, d’arrêter certains traitements ou encore de rester chez eux (et privilégier l’aide à domicile).
Le document met en lumière les « grandes marges d’amélioration […] peu coûteuses » pour rendre meilleur le quotidien des personnes âgées. Parmi les dix propositions avancées, on trouve l’instauration d’une infirmière de nuit pour 250 à 300 places en EHPAD ou encore le renforcement de la formation des auxiliaires de vie et autres professionnels des services à la personne.
Toutes ces bonnes pratiques visent à « éviter des hospitalisations dans les derniers jours de vie ».