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Le blog du Centre Européen de Formation
Ouvrir une micro-crèche
Publié le 08 juillet 2022, par Simon

Ouvrir une micro-crèche : comment faire ?

Cela fait maintenant quelques années que le secteur de la Petite Enfance voit ses besoins augmentés, que ce soit en matière de personnels et d’établissements capables d’accueillir de jeunes enfants. En disposant du CAP AEPE, vous avez toutes les chances d’intégrer ce domaine et pourquoi pas, d’ouvrir une micro-crèche. Voici tout ce que vous devez savoir pour cela.

C’est quoi une micro-crèche ?

Les micro-crèches ont réellement vu le jour au début des années 2010 et depuis, leur nombre en France n’a cessé d’augmenter. Ce mode de garde est similaire à celui des crèches dites traditionnelles à la différence que la capacité d’accueil des enfants est réduite. En effet, les micro-crèches peuvent accueillir un maximum de 12 enfants par jour. Ces jeunes enfants sont âgés entre 2 mois et 3 ans.

On considère souvent qu’une micro-crèche dispose d’un cadre plus rassurant et plus familial pour les enfants, leurs parents, mais aussi pour les professionnels. Il est vrai que le suivi de l’enfant est généralement personnalisé puisque le personnel de cet établissement possède davantage de temps pour s’occuper de chaque enfant.

Ce suivi permet aux enfants de se sentir rassuré et en confiance après une séparation avec les parents qui peut être vécu difficilement. Bien entendu, la micro-crèche garde ses avantages liés à la sociabilisation et au développement de chaque enfant.

Les étapes pour ouvrir une micro-crèche

Pour ouvrir une micro-crèche, plusieurs étapes sont à réaliser avant de pouvoir accueillir des enfants. Les voici :

Déterminer le lieu physique de la micro-crèche

Afin de pouvoir ouvrir une micro-crèche, il est impératif de déterminer dans un premier temps, le lieu physique qui va accueillir. Dans l’idéal, nous vous conseillons de privilégier un local proche d’une zone d’activité ou d’établissements dédiés aux jeunes enfants et qui est facile d’accès en voiture ou en transports en commun.

Au niveau des normes à respecter, il faut que ce lieu dispose d’un espace de sieste de 2m2 par enfant et d’une pièce d’activité de 3m2 par enfant également. Il doit également correspondre à des normes de sécurité.

Ainsi, le local prévu pour la micro-crèche doit être pourvu :

  • d’espaces de vie, de sommeil et de repas, ainsi que des sanitaires pour les enfants,
  • de locaux techniques séparés, une buanderie et une lingerie,
  • d’une cuisine équipée au minimum d’un frigo et d’un chauffe-biberon,
  • pour le personnel, d’un vestiaire, une salle de repos, un espace de restauration et de sanitaires.
  • d’un espace poussette,
  • d’un espace extérieur, aménagé pour les jeux des enfants ; éventuellement avec un jardin, une cour, une terrasse
  • d’un espace pour l’accueil des parents.

Le choix du personnel pour ouvrir une micro-crèche

Il s’agit là d’une étape stratégique. En effet, le choix de vos futurs collaborateurs doit se faire avec plus la plus grande attention, car ce sont ces derniers qui seront garants de la réalisation des missions de la micro-crèche.

L’effectif doit comprendre, au minimum, 40% de membres possédant le Diplôme d’État de puériculture, d’éducateur de jeunes enfants (DEEJE), de psychomotricien ou encore d’infirmier. Le reste de l’effectif peut être composé d’individus ayant comme diplôme, le CAP AEPE (après une formation petite enfance avec le Centre Européen de Formation par exemple). Le plus souvent, il faut compter une professionnelle pour 2 enfants.

Le choix d’un référent

Lorsque l’on souhaite ouvrir une micro-crèche, il est indispensable de nommer un référent. Ce dernier doit disposer soit :

  • Du diplôme d’État de docteur en médecine,
  • Du diplôme d’État de puériculture tout en ayant accumulé 3 ans d’expérience professionnelle,
  • Du diplôme d’État d’éducateur de jeune enfant avec aussi 3 ans d’expérience professionnelle.

Le dirigeant d’une crèche peut être le propre référent s’il dispose de l’un de ces diplômes

La création d’un projet pédagogique pour la micro-crèche

Dès lors que le lieu est déterminé et que l’effectif est composé, le dirigeant peut se pencher sur la création d’un projet et d’un plan pédagogique pour la micro-crèche. Ce dernier est obligatoire et permet de décrire le projet d’éveil et de développement qui va être mis en place pour les enfants grâce aux différentes activités.

C’est un outil fondamental pour partager avec votre équipe ainsi qu’avec les familles, une vision concrète du fonctionnement de votre structure, le plan pédagogique est une démarche essentielle à la création d’une micro-crèche. 

Obtenir l’autorisation d’ouvrir une micro-crèche

Enfin, la dernière étape concerne l’autorisation à obtenir afin de réellement ouvrir une micro-crèche. Celle-ci s’obtient auprès du président du conseil départemental qui va charger un médecin responsable de la protection maternelle et infantile (PMI) de se déplacer dans le local choisi afin de vérifier si ce dernier est conforme aux conditions exigées.

Si son expertise est favorable, alors généralement l’autorisation est donnée et il ne reste plus qu’à réaliser les formalités de création de la micro-crèche.

Le budget pour ouvrir une micro-crèche

En moyenne on estime que le budget à prévoir pour ouvrir une micro crèche se chiffre entre 100 000 et 300 000 euros. Le budget total pour l’ouverture d’une micro-crèche va dépendre de 3 principales dépenses :

  • Le loyer et l’aménagement des locaux : cela dépend de la taille de votre micro crèche et de l’endroit où vous vous trouvez. Les loyers varient considérablement selon la région, mais vous pouvez vous attendre à dépenser entre 500 € et 2 000 € par mois pour un petit local.
  • Les équipements : vous aurez besoin de matériel de puériculture et de mobilier pour la micro crèche, tels que des lits, des chaises hautes, des tables à langer, des jouets, des jeux, etc. Vous pouvez prévoir des dépenses avoisinant les 5 000 € à 10 000 € pour l’achat de ces équipements.
  • Le personnel : selon la taille du local de la micro-crèche et de sa capacité pour recevoir les enfants, il faudra embaucher le personnel nécessaire. Si vous souhaitez recruter (une secrétaire administrative, une équipe encadrante, une hôtesse d’accueil, etc.), vous devez ajouter des salaires aux lignes du budget prévu pour l’ouverture de la micro-crèche.

La réglementation et le profil nécessaire

Les conditions à respecter pour l’ouverture d’une micro-crèche

Les diplômes requis

En France, aucune condition n’est requise pour ouvrir une micro-crèche, comme une crèche traditionnelle ou crèche Montessori, ou crèche parentale. En revanche, la personne souhaitant ouvrir une micro-crèche doit nommer un référent technique.

Le personnel travaillant au sein de la structure doit disposer de 3 années d’expérience en tant qu’assistant maternel ou être titulaire d’un CAP AEPE ou avoir une expérience de 2 ans en tant qu’auxiliaire de puériculture. 

La nomination d’un référent technique

Le référent technique d’une micro-crèche est généralement une personne responsable de la supervision de la qualité de l’accueil des enfants et de l’encadrement de l’équipe éducative. Le référent technique peut être un professionnel de la petite enfance ayant une expérience et une formation spécifiques dans le domaine de la gestion de crèches ou de structures d’accueil pour enfants.

Dans certaines régions, le référent technique peut être une puéricultrice ou une infirmière puéricultrice, tandis que dans d’autres, il peut s’agir d’un éducateur de jeunes enfants ou d’un technicien de l’intervention sociale et familiale.

Le référent technique est nommé par le gestionnaire de la micro-crèche et doit être agréé par les autorités compétentes (la PMI en France, par exemple) avant de pouvoir exercer ses fonctions.

Le référent technique est nommé par le gestionnaire de la micro-crèche et doit être agréé par les autorités compétentes (la PMI en France, par exemple) avant de pouvoir exercer ses fonctions. Il est responsable de la mise en œuvre du projet éducatif de la micro-crèche, de la supervision de l’équipe éducative et de l’évaluation continue de la qualité de l’accueil des enfants.

Les conditions d’encadrement

Depuis le 1er septembre 2021, la capacité d’accueil des micro-crèches est limitée à douze enfants de moins de six ans accueillis simultanément. En France, l’encadrement des micro-crèches est réglementé par le Code de la Santé Publique et la loi n° 2010-625 du 9 juin 2010 relative aux structures d’accueil de jeunes enfants.

L’effectif du personnel encadrant directement les enfants doit être au minimum d’une personne pour trois enfants présents dans la structure. À partir du quatrième enfant présent dans la structure, l’encadrement minimum passe à deux personnes.

Le dossier d’agrément

Enfin, la dernière étape concerne l’autorisation à obtenir afin de réellement ouvrir une micro-crèche. Celle-ci s’obtient auprès du président du conseil départemental qui va charger un médecin responsable de la protection maternelle et infantile (PMI) de se déplacer dans le local choisi afin de vérifier si ce dernier est conforme aux conditions exigées.

Si son expertise est favorable, alors généralement l’autorisation est donnée et il ne reste plus qu’à réaliser les formalités de création de la micro-crèche.

Le temps d’analyse

Désormais, le temps d’analyse devient obligatoire (article 50). Le gestionnaire de la micro-crèche est libre de la forme et du rythme en respectant ces conditions :

  • chaque professionnel bénéficie de minimum 6 heures / an dont 2 heures tous les 4 mois,
  • ces séances se déroulent en dehors de la présence des enfants,
  • le professionnel qui anime ces séances n’appartient pas à l’équipe d’encadrement des enfants de l’établissement.

L’ouverture d’une micro-crèche en franchise

Il est possible d’ouvrir une micro-crèche en franchise en rejoignant un réseau de franchises spécialisées dans la petite enfance. C’est une option très intéressante lorsque l’on souhaite se reconvertir dans la petite enfance, en prenant le moins de risque possible.

En optant pour une franchise, le directeur du projet bénéficie de plusieurs avantages :

  • L’accès à une marque reconnue sur le marché de la petite enfance, ce qui peut faciliter l’obtention de financements et la recherche de clients potentiels,
  • Une formation initiale et continue sur le fonctionnement de la franchise et sur les normes en vigueur en matière de sécurité et d’encadrement des enfants,
  • L’assistance d’un réseau d’experts dans le domaine de la petite enfance pour le développement de son projet,
  • La mise à disposition d’outils et de méthodes éprouvés pour gérer la micro-crèche.

Toutefois, il est important de noter que l’ouverture d’une micro-crèche en franchise implique pour l’entrepreneur, des obligations contractuelles vis-à-vis de la tête de réseau et que le porteur de projet doit respecter le cahier des charges de la franchise (en termes de qualité, de normes et de pratiques commerciales).

Quel statut juridique choisir pour ouvrir une micro-crèche ?

Il faut savoir qu’il n’existe pas de statut juridique idéal : le meilleur statut est celui qui vous est le plus adapté. Parmi les statuts juridiques de crèche les plus répandus, on peut citer :

  • L’entreprise individuelle : Il s’agit du statut le plus simple et le plus rapide à mettre en place. Cependant, le créateur de la micro-crèche engage sa responsabilité personnelle sur l’ensemble de son patrimoine en cas de difficultés.
  • La société à responsabilité limitée (SARL) : Ce statut permet de limiter la responsabilité des associés au montant de leurs apports. Il est donc plus sécurisant pour les associés, mais plus contraignant en termes de formalités et de coûts.
  • La société par actions simplifiée (SAS) : Ce statut permet également de limiter la responsabilité des associés au montant de leurs apports. Il est plus souple que la SARL en termes de gouvernance et de fonctionnement, mais plus complexe à mettre en place.
  • La coopérative d’activité et d’emploi (CAE) : Ce statut permet de développer une activité économique tout en bénéficiant d’un statut de salarié et d’un accompagnement collectif. Il peut être intéressant pour des porteurs de projet souhaitant développer une activité tout en mutualisant les risques.

Si votre future crèche n’a pas vocation à faire de bénéfices, vous pourrez créer une association Type loi 1901. Celle-ci est déclarée à « but non lucratif » et se consacre au projet seul. La fiscalité applicable est largement avantageuse, et le statut d’association permet de bénéficier de nombreux dispositifs d’aides et de subventions publiques.

Conseils pour réussir la création de votre micro-crèche

Pour que la création de votre entreprise soit une vraie réussite, nous vous conseillons en amont de :

  • Réaliser une étude de marché approfondie : Il est important de bien comprendre les besoins des parents en matière de garde d’enfants dans la zone géographique visée pour s’assurer de la viabilité du projet.
  • Bien choisir l’emplacement de la micro-crèche : Il est important de trouver un emplacement adapté, facile d’accès et proche des lieux de travail des parents.
  • S’entourer d’une équipe qualifiée : Le personnel encadrant est crucial pour le bon fonctionnement de la micro-crèche, il est donc important de recruter des professionnels qualifiés et expérimentés.
  • Respecter les normes réglementaires : La création d’une micro-crèche implique de respecter de nombreuses normes réglementaires en matière d’encadrement, d’hygiène, de sécurité, etc. Il est important de bien les connaître et de s’y conformer.
  • Créer un environnement accueillant et sécurisé : La micro-crèche doit être un lieu sécurisé et accueillant pour les enfants. Il est donc important de créer un environnement adapté et de mettre en place des mesures de sécurité adaptées.
  • Développer une stratégie de communication efficace : La communication est essentielle pour attirer de nouveaux clients et développer la clientèle. Il est donc important de mettre en place une stratégie de communication efficace pour se faire connaître auprès des parents.
  • Établir un plan d’affaires solide : Pour garantir la pérennité de la micro-crèche, il est important de développer un plan d’affaires solide qui prend en compte tous les coûts et les revenus potentiels de la micro-crèche.

Créer une micro-crèche sans apport et sans diplôme : possible ?

La création d’une micro crèche sans apport

Créer une micro-crèche représente un certain budget. Il est possible de créer une micro-crèche sans apport personnel, mais cela dépendra de votre capacité à obtenir un budget conséquent via des financements externes. En fonction du statut juridique choisi, un apport financier personnel peut être demandé à l’entrepreneur. Par exemple, dans le cas d’une micro-crèche en SARL, un apport financier au capital social n’est pas nécessaire.

Cependant, nous vous conseillons d’avoir un minimal d’apport financier pour espérer profiter d’autres méthodes pour contracter un crédit en vue de la création de votre entreprise, comme les aides publiques, les financements bancaires, le financement privé…

La création d’une micro crèche sans diplôme

Comme expliqué précédemment, ce n’est pas la personne qui ouvre la micro crèche qui doit obligatoirement avoir un diplôme dans la petite enfance. C’est le référent technique de la micro crèche qui doit être tenu d’avoir le diplôme et l’expérience spécifique.

Dans le cas où l’entrepreneur est à la fois le référent technique et le directeur de la micro-crèche, il est obligé d’avoir les diplômes requis (CAP Petite Enfance) pour le poste de référent technique.

Rentabilité : ouvrir une micro-crèche, est-ce rentable ?

La rentabilité de l’ouverture d’un business comme une micro-crèche dépend de plusieurs facteurs comme la localisation, la capacité d’accueil, les tarifs pratiqués, les coûts de fonctionnement et la demande locale pour ce type de service.

De manière générale, l’ouverture d’une micro-crèche peut être rentable si elle est bien gérée et répond à un réel besoin dans la zone géographique où elle est implantée. Les micro-crèches peuvent offrir un service de garde personnalisé et de qualité aux enfants et aux parents, tout en étant plus accessibles en termes de coûts que les crèches classiques.

Cependant, comme dans tous projets où on investit beaucoup au départ, il faut noter qu’une micro-crèche ne va pas générer des bénéfices significatifs au cours de ses premières années d’existence.

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