Le manque de crèches en France
A l’heure des scandales des crèches clandestines marseillaises, le collectif «« crèche qui se passe » demande des comptes à François Hollande sur la création d’un service public de la petite enfance.
Le 17 octobre dernier, la gérante d’une crèche clandestine avait été condamnée à 12 mois de prison avec sursis et 12 000 euros d’amende. Hier, le parquet a requis contre la gérante d’une autre structure clandestine marseillaise six mois de prison ferme et 30 000 euros d’amende pour travail dissimulé, escroquerie à la CAF et fraude fiscale. Le jugement a été mis en délibéré au 26 novembre. La personne accueillait jusqu’à 14 enfants dans son appartement de 140 m².
Ce nouveau procès relance le débat du manque de structures pour accueillir les enfants. Le jour du procès, le collectif « crèche qui se passe » a voulu marquer son mécontentement en installant des berceaux devant le ministère des Affaires sociales à Paris. Ils souhaitaient à rappeler au président François Hollande ses engagements de candidat à savoir la création d’un service public de la petite enfance. Une réunion était prévue hier entre des membres du ministère et un groupe de jeunes parents, mais celle-ci a dû être reportée car une des personnes n’a pas réussi à trouver de solution pour faire garder son enfant tombé malade par une mauvaise bronchite… C’est une bonne illustration du problème !
Le collectif de parents nous rappellent que « 9 bébés sur 10 n’ont pas de place en crèche publique », pour beaucoup de gens faire garder ses enfants se révèle être un défi insurmontable. Ils ont décidé de mettre en ligne une pétition en ligne pour se faire entendre et réclamer la création de places en crèche publique ou privée à but non lucratif, disponible ici.