L’enfant et son ami imaginaire : comment réagir ?
Lorsqu’un enfant atteint ses trois ans, il n’est pas rare de l’entendre parler de drôles de nouveaux amis : camarade, animal ou autre fantaisie inventée de toutes pièces. Si le phénomène peut inquiéter, il constitue en fait une étape naturelle de l’éveil.
A l’origine : la créativité infantile
Durant leurs premières années, les tout petits apprennent à faire leurs premiers pas, et à prononcer leurs premiers mots. C’est souvent à ce moment que naît instinctivement l’ami imaginaire, permettant de s’entraîner avec les bases du langage et de la motricité.
En réalité, ce réflexe vécu par deux enfants sur trois sert avant tout à libérer la créativité, et d’enfin mettre des mots ou des gestes sur des idées. A l’inverse, l’absence d’ami imaginaire ne signifie en rien un manque de sens créatif. L’éveil infantile peut s’articuler de bien des manières.
Il n’y a aucune raison d’avoir peur si votre petit vous parle d’un compagnon que lui seul peut voir. Dans l’apprentissage infantile, la frontière entre imaginaire et réel se fixe aux alentours de sept ou huit ans ; l’âge moyen auquel on cesse d’ailleurs de croire au Père Noël…
Quelle attitude adopter ?
Il ne faut surtout pas tenter de mettre l’ami imaginaire de côté. L’enfant cherche parfois à faire part d’un besoin ou d’une situation qu’il ne peut exprimer autrement. Saisissez donc l’occasion de comprendre pourquoi. Soyez à l’écoute, et accompagnez-le dans ce processus, afin qu’il puisse garder ses repères.
Quoi qu’il arrive, l’enfant doit continuer d’évoluer dans un cadre social réel. L’ami imaginaire devient un problème dans de rares cas où il monopolise les pensées et les activités, au détriment de vraies interactions. Si ce réflexe naturel semble se transformer en pathologie, la meilleure solution reste de s’adresser à un pédiatre. En cas de doute, vous pouvez aussi compter sur les conseils des agents de crèche ou des assistantes maternelles.