L’éducation au cœur des primaires de la droite
Au dernier classement de l’OCDE sur les meilleurs systèmes éducatifs de la planète (PISA), l’Hexagone occupe une triste 25ème place. Il faut dire que les programmes éducatifs français semblent renforcer les inégalités entre élèves et ce dès la maternelle. En période électorale, nous allons consacrer deux articles aux propositions des politiques sur le sujet de l’éducation, de la maternelle jusqu’au premier emploi. On commence par la droite.
Les programmes éducatifs : ça fait parler
Les candidats à la primaire de droite ne sont pas sur un même pied d’égalité concernant le nombre et les détails de leurs propositions englobant la petite enfance. Des candidats comme François Fillon, Bruno Le Maire ou Alain Juppé se veulent unanimes sur l’accès à l’éducation avec un nouvel âge minimum fixé à 5 ans au lieu de 6. Ils veulent également mettre l’accent sur l’apprentissage intensif de notre langue pour palier le fait que deux enfants sur dix ne savent pas lire à leur entrée en CE1. Bruno Le Maire (candidat le plus « bavard ») ambitionne de mettre en place une aide spécialisée visant à améliorer le nombre de mots maîtrisés. Nicolas Sarkozy plébiscite quant à lui l’ajout d’une nouvelle classe de rattrapage, un CP+, pour les enfants ne maîtrisant pas correctement le français à la sortie du CP.
L’école primaire est également au centre des propositions des candidats, avec l’initiation au numérique dès le plus jeune âge. L’ancien premier ministre François Fillon opte pour la création de nouveaux outils digitaux à destination des élèves et des professeurs pour changer les habitudes d’enseignement. L’anglais et son apprentissage restent une déficience importante du système français. Des concurrents comme Jean François Copé ou François Fillon entendent intensifier les cours de langue en s’appuyant sur des films en version originale.
Le développement du travail indépendant est aussi au centre des débats dans cette course aux bulletins. Cette proposition peut concerner nos élèves en CAP esthétique par exemple, qui désirent ouvrir leur institut de beauté. Madame Nathalie Kosciusko-Morizet revendique l’unification du statut d’auto-entrepreneur pour améliorer sa protection sociale. Enfin toujours en soutien aux entrepreneurs, Mr Poisson insiste sur le fait que les banques doivent avant tout soutenir les entreprises plutôt que la bulle spéculative.