« Jumeau-boom » : une statistique étonnante pour les naissances !
Le phénomène a pu passer inaperçu, et pourtant : le nombre d’enfants jumeaux a presque doublé depuis les années 1970. Une succession d’heureux événements qui inquiète la communauté scientifique.
Plus de 17 cas pour mille naissances en 2015
On pensait d’abord que la gémellité était causée par des facteurs héréditaires. En réalité, le fait de donner naissance à des jumeaux ou des jumelles peut s’expliquer par deux situations. La première vient de la démocratisation des procréations médicalement assistées, ces trente dernières années ; on implante plus d’embryons, laissant à ceux-ci la possibilité de se développer en même temps (61% des jumeaux sont concernés).
La deuxième raison est liée à l’évolution de nos modes de vie, et au recul de l’âge auquel les parents décident d’avoir un enfant. L’âge moyen a dépassé les 30 ans depuis quelques années. Or, les femmes développent davantage de chances de poly-ovulation après 35 ans. On comprend mieux l’importance de ce chiffre quand on sait qu’il provient à la fois de naissances naturelles et assistées.
Une courbe variable d’un pays à l’autre
Attendre plusieurs enfants à la fois demande tout de même davantage de vigilance dans leurs premières années (risque de diabète gestationnel et de naissances prématurées accrus). Ces grossesses restent plus risquées sur le plan médical et psychologique, pour les mamans et les enfants. Les nourrissons jumeaux sont naturellement plus fragiles, et sont facilement sujets aux naissances prématurées.
Pour plafonner cette tendance, certains pays ont pris leurs précautions. Depuis les années 2000, le nombre d’embryons utilisés au cours d’une FIV a été diminué, afin de laisser la nature choisir elle-même. Une mesure efficace qui a fait ses preuves au Japon, au Danemark ou encore aux Pays-Bas.
Pourtant, le chiffre augmente encore chez nous, tandis qu’il recule dans d’autres pays. Ce « jumeau-boom » se poursuit malgré les mesures appliquées ; on estime tout de même que la France se rapproche d’un plafonnement du nombre de naissances gémellaires, avant d’entamer sa recrudescence.