En 2019, l’école maternelle sera obligatoire dès 3 ans
Emmanuel Macron l’a annoncé : dès la rentrée 2019, l’école maternelle sera obligatoire dès 3 ans et non plus 6 ans comme actuellement. De ce fait, cette nouvelle loi entraînera de nombreuses modifications au niveau des écoles maternelles et des compétences des enseignants.
C’est l’une des mesures phares du président Macron : « L’école maternelle sera un moment fondateur de notre parcours scolaire. J’ai décidé de rendre obligatoire l’école maternelle et ainsi d’abaisser de 6 à 3 ans l’âge de la scolarisation. » Cette mesure a été annoncée ce 27 mars par Emmanuel Macron devant les assises de l’école maternelle, une mesure qui est globalement bien accueillie.
Une réalité bien différente
Aujourd’hui, les statistiques s’accordent sur le fait que 97 % des enfants sont déjà scolarisés en école maternelle à l’âge de 3 ans. Ainsi, seulement 30 000 enfants environ ne le sont pas. Mais ce ratio cache des disparités. En effet, la scolarisation en école maternelle avant l’âge de 3 ans est différente selon les régions. Par exemple, 70 % des enfants de 3 ans ou moins sont scolarisés en outre-mer, contre 87 % en Corse ou encore 97 % en Ile-de-France. Comme le dit l’Elysée : « la décision d’abaisser l’âge de l’instruction obligatoire à trois ans traduit la volonté du président de la République de faire de l’école le lieu de l’égalité réelle et une reconnaissance de l’école maternelle. L’école ne doit plus être considérée comme un mode de garde universel ou comme la simple préparation à l’école élémentaire ».
Une refonte de l’école maternelle
Cette mesure entraînera des modifications au sein des écoles maternelles. En effet, pour pouvoir accueillir tous les enfants, les effectifs devront être renforcés. On estime qu’il sera nécessaire de créer environ 800 postes. Emmanuel Macron a d’ailleurs insisté sur le rôle des Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles (ATSEM) : « Nous aurons besoin de toutes leurs compétences et leur savoir-faire » a-t-il déclaré.
On s’attend aussi à une refonte des compétences de l’enseignant : il faut miser sur la sécurité affective (épanouissement de l’enfant, acquisition et développement du langage…), permettant aux enfants d’accéder à la parole. Ainsi, la mise en avant de ce facteur engendrera un besoin de spécialisation des acteurs avec une accentuation des formations de la petite enfance : la formation Accompagnant Éducatif Petite Enfance (AEPE) notamment.