Droits des animaux, une triste histoire
L’Histoire garde les stigmates d’une évolution difficile de la condition animale. Rétrospective de la réflexion humaine à ce propos :
Quelques notions historiques pour le droits des animaux
Depuis l’aube de nos civilisations contemporaines, les grands penseurs se sont penchés sur la considération de nos amis à quatre pattes. À commencer par le philosophe Grec Pythagore, premier théoricien de la protection de la faune. Convaincu de l’incarnation de l’humain en animal, il rejette fermement le fait de tuer un être vivant pour se nourrir. Ces mélanges entre humains et animaux perdurent et sont au cœur de nombreuses religions. Les représentations de Dieux et divinités par des traits animaux sont légions.
Tête d’éléphant, corps de chevaux et pattes de bouc, la personnification va jusqu’à la certitude que les animaux sont doués d’une âme. A titre d’exemple, Louis XII voulut durant la Peste Noire, excommuniés les rats considérés comme responsable de la pandémie.
À l’heure d’une philosophie moderne et cartésienne, Descartes défend quant à lui la thèse de l’animal-machine. Cette régression considère la bête comme dénouée de conscience et la renvoie à l’état d’objet inerte. Ce courant de pensée a fortement influencé la considération moderne de l’animal, le transformant rapidement en marchandise. L’impératif de production à très grande échelle incite les producteurs à maximiser les ressources biologiques que sont les animaux.
Au détriment de tout sentiment envers l’intégrité psychique et physique de l’animal. En effet, ce manque de conscience pousse Tom Regan philosophe américain, à reconsidérer l’animal comme un être conscient du monde qui l’entoure, doué de morale et de souvenirs. L’animal n’est plus seulement « utile » et propice à servir l’intérêt humain.
Qu’en est-il en France?
Notre pays est archaïque en matière de droits de la protection animale. Ces derniers ne sont plus considérés comme objets mais comme des êtres doués de sensibilité dans le code civil depuis janvier 2015. Seulement cette réforme n’est qu’une nouvelle appellation, aucune forme de protection particulière n’est associée à l’animal. Les mauvaises pratiques concernant la chasse, la corrida ou l’abattage industriel restent inchangées. Le seul espoir réside dans les changements des mentalités de notre société.
Plus récemment, afin de lutter contre les abandons d’animaux de compagnie, l’Assemblée nationale a décidé d’interdire la vente des chiens et chats dans les animaleries.