Le doggy bag débarque en cuisine
En France, il devient possible de demander aux chefs cuisiniers les restes de son assiette. L’organisation patronale Umih a signé ce mois-ci un partenariat avec l’entreprise TakeAway, qui commercialise des doggy bags. Objectif : réduire le gaspillage alimentaire.
Lors d’un repas au restaurant, 210 à 230 grammes de nourriture sont jetés. Mais la plupart des consommateurs français n’osent pas récupérer leurs restes, par peur du regard des autres. Le doggy bag est pourtant la solution idéale pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
Dans cette optique, l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) a signé en avril un accord avec TakeAway. La société hexagonale propose de nombreuses boîtes micro-ondables, transportables et recyclables. Ces barquettes design se trouvent dans de plus en plus de restaurants et hôtels.
Eviter le surplus et changer les habitudes
D’après la Commission européenne, 14% des déchets alimentaires produits chaque année sont générés par les établissements culinaires. En cause : l’absence de choix dans les portions ou encore la difficulté à anticiper la demande. Avec ce partenariat durable, l’Umih souhaite démocratiser la pratique du doggy bag afin de rendre service tant aux clients qu’aux chefs de cuisine (bénéfices en termes d’image, de diminution des coûts, d’éthique environnementale…). L’objectif est de réduire le gaspillage alimentaire de moitié d’ici 2025.
Lancé en 2014, TakeAway travaille déjà avec une quarantaine de restaurateurs en région Rhône-Alpes. La sauce a un peu de mal à prendre car la pratique est considérée comme gênante dans l’esprit des Français. Nos voisins belges et anglais ont pourtant adopté depuis longtemps le « sac à emporter ».
Dissiper un malentendu bien présent
Le consommateur ne sait pas forcément s’il peut ramener ses restes voire n’ose pas demander… Et comme le client ne réclame pas toujours, le chef cuisinier ne propose pas naturellement de doggy bag / wine box (pour le vin).
Cette situation ne durera pas. Les établissements de plus de 150 couverts par jour et qui produisent plus de 10 tonnes de déchets alimentaires par an seront soumis à la loi biodéchets dès le 1er janvier 2016.