Alimentation sans gluten : pathologie ou tendance ?
En quelques années, il est devenu l’un des débats majeurs du monde alimentaire. Le régime sans gluten gagne chaque jour en popularité ; c’est l’occasion pour nous de (re)découvrir la protéine en question, et de faire le point entre réalités et idées reçues.
Quels en sont les bienfaits ?
Il suffit d’aller en grande surface pour constater les faits : le sans gluten a définitivement conquis nos rayons, jusqu’à instaurer de nouvelles pratiques culinaires. Mais quels sont vraiment les bienfaits du « gluten free » ?
A vrai dire, cette habitude alimentaire provient d’une intolérance au gluten. La « maladie Cœliaque » toucherait 1% de la population française. Si ce syndrome reste encore méconnu, c’est que ses symptômes sont associés à des pathologies différentes, et peuvent varier en fonction des personnes. Rappelons tout de même que le gluten est contenu dans des céréales comme le blé, le seigle et l’orge. On le retrouve donc dans de nombreux aliments : pain, pâtes, mais aussi dans certains plats préparés et autres sauces.
Cette intolérance se manifeste par un grand état de fatigue, lié à la mauvaise absorption des nutriments. Sur le long terme, ces carences entraînent des lésions intestinales, et différentes répercussions possibles (amaigrissement, diarrhées, crampes musculaires …)
Un traitement qui revient à la mode
Bannir le gluten de son alimentation ne prévient pas les risques de développer cette maladie auto-immune. Pourtant, de plus en plus de personnes non affectées s’y mettent. Les célébrités s’en font les ambassadeurs : sportifs de haut niveau (Novak Djokovic, Jo-Wilfried Tsonga) ou artistes (Lady Gaga, Jennifer Aniston), ils revendiquent les qualités de ce mode de vie alimentaire strict.
Pour les professionnels de la cuisine et du monde médical, rien ne prouve que le « sans gluten » soit meilleur pour la santé, pour l’énergie ou la ligne. Ce régime à la mode est plutôt mal reçu par les premiers concernés. A leurs yeux, cette intolérance représente surtout une vigilance permanente sur leurs habitudes. En cas de doute, la meilleure attitude à adopter reste de consulter un médecin. En France, on estime que seulement 10 à 20% des personnes touchées par la maladie coeliaque ont déjà été dépistées.